La fois où je me suis pris pour un digital nomad

J’ai succombé à la tentation d’aller travailler sous les cocotiers. J’avais coeur remplit de belles promesses… et, surtout, d’importants deadlines qui tombaient durant mes vacances.

J’ai donc pris mes deux semaines de congé, MAIS je suis parti pour trois semaines au Mexique. Si c’est pas du génie ça! Je pourrai donc travailler tout en voyageant. Le meilleur des deux monde… que je me suis dit.

Voici ma réponse à la fameuse question: « Pis, c’est-tu le fun amener ton ordi de job dans un pays chaud? »

  • Internet: Le réseau est aussi rare et awkward qu’un sourire de Mark Zuckerberg. On a judicieusement choisi nos hébergements pour qu’ils aient une « bonne » connection Wi-Fi. Disons que le réseau est assez bon pour répondre à mes courriels ou rassurer ma mère que je ne me suis pas fait kidnapper par un cartel. Mais, il est trop mauvais pour faire des zoom. Je sors justement d’une rencontre où j’ai dû fermé ma caméra et où mes (très patientes) collègues devaient décoder ma voix robotique saccadée. J’ai aussi dû attendre environ une heure à côté de mon ordinateur pour envoyer trois pièces jointes tantôt (en touchant le pad de mon clavier aux 2 minutes pour éviter qu’il se mette en veille). Y’a aussi des fois où Internet fonctionne juste pas. La propriétaire de l’habitation me dit que « c’est normal » avec la nonchalance d’une fille qui n’a jamais eu à recevoir un feedback de son diffuseur sur son épisode!
  • La motivation: C’est définitivement le facteur que j’avais le plus sous-estimé. Il faut être fait fort en maudit pour rester enfermé pendant que tout le monde s’en va à la plage. C’est fou comme on relativise rapidement les problèmes de structure dramatique quand on peut aller faire du snorkling à la place. En gros, je me sens comme un cancre qui a poché ses maths et qui doit les refaire durant l’été.
  • L’espace de travail: Je me voyais travailler les pieds dans le sable… mais il n’y a aucun Internet au bord de l’eau. Il n’y a même pas de Wi-Fi dans les restos et les cafés. Je travaille donc de ma petite maison. En d’autres mots, je dors, je mange, je travaille et (j’essaye) d’écouter des séries sur Netflix Mexico, toujours dans la même pièce. À la longue, ça pèse sur le moral de se sentir infuser les fesses dans son matelas!
  • Le décalage horaire: Je n’ai qu’une heure de décalage avec le Québec (Dieu merci!). C’est un facteur que je n’avais pas du tout considéré. Pour une réunion à 9h… je me branche à 8h. Mais, si j’avais eu trois heures de décalage, j’aurais dû fermer mon micro pour ne pas qu’on entende les coqs chantés.

LE bon côté, c’est que ça permet d’avoir du recul. Pendant que mon courriel prend une éternité à s’envoyer, j’ai le temps de philosopher sur mon sort. Je suis chanceux, j’adore tout ce que je fais dans la vie. Toutefois, je réalise que je roule à toute vitesse vers un mur (assez lointain, mais un mur quand même) en me culpabilisant de ne pas être capable de peser plus fort sur la pédale de gaz.

L’Internet à chier, les poissons qui me narguent et le désintérêt total de tout le monde ici pour mes projets (j’ai tenté d’expliquer à un touriste qui voulait que je le prenne en photo que j’avais été nominé aux Gémeaux et il s’en foutait)… ont peut-être quelque chose à m’enseigner.

En amenant mon ordi en vacances, je me voyais aussi chill que les gars en slackline sur le Mont-Royal. Mais non! Je suis plutôt le cancre qui s’est pris trop au sérieux et qui avait besoin de reprendre son cours de « lâcher prise » durant l’été.

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