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Les six personnages d’un bon (mauvais) film d’horreur

En ce jour d’Halloween, voici une petite « ode » aux films d’horreur des années 80 et 90 qu’il fallait rembobiner avant de ramener au club vidéo. Est-ce que je viens de trahir mon âge? Bien que ce soient des archétypes tirés de projets souvent douteux, on retrouve leur ADN dans plusieurs personnages de très bonnes séries. Si on les exploite comme il faut et qu’on leur ajoute de la profondeur, ce sont des personnages qui peuvent nous être très utiles dans la construction de nos histoires.

1- Le jock/ la cheerleader : Ils sont beaux et populaires. Ils peuvent facilement servir d’antagoniste à même le groupe de héros en se moquant des autres ou en prenant des risques inutiles (parce qu’ils sont « too cool for school »). On les identifie au premier coup d’œil, car ils portent généralement les couleurs de leur équipe sportive. Leur mauvaise attitude fait en sorte qu’il nous arrive parfois d’éprouver une certaine satisfaction quand le tueur ou le monstre les attrape.

2- L’expert/le nerd/le weird : Souvent introverti et solitaire, c’est un personnage qui en sait beaucoup trop sur « l’histoire de la ville » ou peu importe le sujet qui préoccupe nos héros. Narrativement, c’est un personnage très pratique pour pouvoir raconter au public tout ce qu’il a besoin de savoir pour comprendre l’histoire. Si le manoir hanté est construit sur un ancien cimetière autochtone… c’est clairement ce personnage-là qui va nous le dire.

3- Le token de la diversité : C’est généralement le personnage qui meurt en premier! Le personnage token n’a jamais vraiment de backstory ni de profondeur psychologique. Il est généralement l’ami sympathique (mais vide) des autres héros. Pour lui donner une image positive, il arrive que les scénaristes le fassent se sacrifier héroïquement pour sauver ses amis. Mais, personne ne se laisse berner. C’est définitivement un personnage de façade pour « montrer » de la diversité à l’écran sans réellement l’inclure.

4- L’héroïne : Souvent appelé la « final girl », c’est le personnage principal d’un très grand nombre de films d’horreur. C’est souvent la seule qui survit au tueur ou, du moins, celle qui meurt la dernière. L’arc narratif de ce personnage classique veut qu’à travers son affrontement avec le tueur, elle va passer de la jeune fille sage, timide, vierge… à une héroïne capable de se battre contre son agresseur.

5- Survivaliste/le redneck/le MacGyver : C’est le personnage qui a le plus de ressource pour survivre en cas d’attaque de zombie ou autre catastrophe. Il est équipé et débrouillard. C’est un très bon adjuvant pour aider la « final girl » à survivre. Quand il finit par se faire tuer, comme spectateur on s’en fait beaucoup pour notre héroïne qui se retrouve sans protection. Et, si le survivaliste n’a pas réussi à vaincre le méchant… comment va-t-elle pouvoir le faire?

6- Sceptique : C’est un personnage qui refuse de croire ce qui est réellement en train de se produire. Il a toujours une explication « rationnelle ». Il nie la menace jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour lui.

Autres personnages :

La figure d’autorité qui gosse : Selon le contexte de l’histoire, ce peut être un parent, un professeur, un patron ou un policier. Ce personnage refuse de croire les héros et de les aider. Pire, il nuit constamment au héros au nom de « la loi et l’ordre » et lui met des bâtons dans les roues. C’est un archétype qui n’hésite pas à abuser de son autorité quand il le peut.

Le prophète de malheur : Il prend souvent les traits d’un vieux maudit qui avertit les héros de ce qui les attend : « J’espère que vous avez signé vos cartes de don d’organe avant de vous aventurer dans ce boisé maudit ». Même s’il a ultimement raison, personne n’écoute ses mises en garde parce que c’est, je vous le rappelle, un vieux maudit.

Sources d’inspiration :

https://screenrant.com/most-common-horror-movie-stereotype-characters/

Six Archetypal Horror Characters and Why They’re Important

Pour éviter l’appropriation culturelle : le truc de la pièce de théâtre russe

Dans la foulée de SLÀV et du débat passionné qui l’entoure. Je propose humblement une nouvelle manière d’aborder ce genre de questions.

Je vous présente donc le truc de la pièce de théâtre russe :

Il consiste simplement à se demander – « Comment je ferais pour écrire une pièce de théâtre en Russe ?

J’apprendrais le Russe

Il existe des dictionnaires, des sites de traduction et des ouvrages sur la grammaire. Avec tout ça, je me dis que je suis probablement capable d’écrire tout ce que je veux en Russe.

Un francophone, comme moi, va écouter ma pièce et se dire « Ayoye! Ça sonne vraiment Russe ». Toutefois, gageons que si je joue ma pièce en Russie… ils n’y comprendront rien. La langue a une tonne de subtilité qui m’échappent, même si j’ai lu tous les livres sur le sujet.

Je consulterais des Russes.

Ça tombe bien, mon voisin vient justement de Russie ! Il m’aide à corriger mon texte et à le peaufiner. Il va même plus loin et ajoute certains éléments culturels que je ne connaissais pas. Grâce à lui, j’ai maintenant une pièce de théâtre en Russe. Super !

Je monte alors sur scène, mais les spectateurs russes ont l’air perplexes. Bien quoi ? Je suis bel et bien en train de leur jouer une pièce de théâtre dans leur langue. Qu’est-ce qu’ils ont à ne pas comprendre ?

C’est vrai, qu’avec mon accent d’Elvis Gratton, ils ne captent peut-être pas toute la sensibilité que j’ai mis dans ma pièce. Mon texte est Russe, mais pas moi.

J’engagerais des Russes dans mon projet.

Je recommence le processus et je fais rejouer le même texte par un comédien russe. Cette fois, ça marche beaucoup mieux.

Voilà !

Maintenant, on va se le dire, une culture c’est au moins aussi complexe qu’une langue. En fait, ça l’est probablement beaucoup plus. Alors, imaginons que je m’attaque, avec la même bonne volonté, à un sujet comme l’esclavagisme ou les pensionnats autochtones. Mes chances d’être maladroit, de manquer de sensibilité ou d’être carrément insultant sont énormes. Pas parce que je suis mal intentionné ou que mon regard artistique n’est pas valable, mais simplement parce que ce n’est pas dans ma (langue) culture d’origine.

Ce qui m’amène à la grosse question que tout le monde se pose : en tant que blanc occidental puis-je écrire sur tous les sujets ? Je crois personnellement que oui ! Mais je dois le faire de la même manière que si je voulais écrire une pièce de théâtre en Russe !

Avant-premières du film SAULE

PhotoSAULE

« Faire un premier long métrage par ses propres moyens est la meilleure école de cinéma au monde » Quentin Tarantino

À l’heure de la « crise du cinéma québécois », nous avons choisi de foncer et de faire un premier film par nos propres moyens. SAULE possède une valeur de production d’un demi-million de dollars et est produit sans subvention. Il raconte la mystérieuse histoire d’une orpheline tentant de percer le mystère de son abandon. Le scénario est construit d’une manière unique en racontant l’histoire à cinq reprises à travers le point de vue de cinq personnages.

C’est le travail d’une centaine d’artisans sur une période de deux ans qui va être souligné lors de ces avant-premières. Le film de 96 minutes sera diffusé le 27 novembre 2014 simultanément dans les deux plus grandes salles du Cinéma Beaubien et à Trois-Rivières le 4 décembre 2014 au cinéma Tapis Rouge.

La distribution du film comprend des artistes reconnus tels que Mario St-Amand (Gerry), André Lacoste (Les Bougons), Nico Gagnon (Ces gars-là) et Carmen Sylvestre (Les détestables) en plus de révéler les acteurs Simon Rousseau (Série noire), Cindy Turmel (La reine rouge) et Louis Lacombe (30 vies).

Pour voir la pré bande-annonce :

Résultat sociofinancement du film SAULE

Un énorme merci !

Grâce à vos contributions nous avons les moyens de faire notre premier long métrage. Votre réponse a dépassé nos objectifs. En additionnant tous les dons recueillis – ceux via Indiegogo et les autres – nous avons atteint 183% de notre objectif, soit 12 810$. C’est un résultat exceptionnel !

Dans les prochains mois, nous donnerons le meilleur de nous-même pour faire un film à la hauteur de votre appui.

D’ailleurs, nous vous invitons à suivre les étapes du tournage et de la post-production en joignant notre page Facebook : https://www.facebook.com/filmsaule?fref=ts

Un grand merci au nom de de la soixantaine de cinéastes de la relève qui forment l’équipe du film SAULE