À qui profite la hausse des frais de scolarité ?
Publié au Nouvelliste le 13 décembre 2010
Une hausse des frais de scolarité n’aurait pas d’effet sur l’accessibilité aux études, dans la mesure où elle s’accompagnerait d’une bonification des prêts et bourses.
Cette idée est insidieuse, car elle cache les intérêts de ceux qui en font la promotion. Une augmentation des frais de scolarité et du régime de l’Aide financières aux études (AFE) profiterait d’abord aux banques et aux institutions financières.
Le système de l’AFE est principalement constitué de prêts. Ces prêts proviennent d’institutions financières. Le gouvernement, quant à lui, garantit les sommes que ces institutions prêtent aux étudiants via le programme.
Si l’étudiant ne rembourse pas son prêt, le gouvernement s’engage à le faire. Les institutions financières ne courent donc aucun risque et elles empochent beaucoup d’argent en intérêts.
Ces intérêts, selon un document de la conférence des recteurs (CRÉPUQ), se chiffraient à près de 2 milliards $ par année en 2003.