Ce que Réal Bossé vient de m’apprendre en impro
Cette semaine j’ai eu la chance de jouer un match avec Réal Bossé. Il m’en reste une série de phrases qui me tournent dans la tête. Ce n’est pas une entrevue. Les citations sont inexactes. Je les notes pour m’en rappeler quand j’en aurai besoin.
« En impro le contrat c’est que tu n’as aucune idée de ce qui va se passer. Ceux qui oublient ça arrêtent de faire de l’impro. Ils finissent par prendre leur retraite ».
C’est vrai. Combien de fois arrive-t-on avec une idée préconçue, refait-on une variation d’un personnage ou d’une situation qu’on connait déjà, joue-t-on une « bonne idée » qu’on a eue avant le spectacle ?
« Quand on joue, il y a des élans qui nous emportent dans des zones inconnues et le jeu c’est d’aller les découvrir. »
Quitte à être mauvais ? Quitte à ne pas être drôle, à prendre le mauvais chemin ?
« Faut que tu t’en crisses d’être drôle ou d’être bon. Ce que tu veux c’est raconter une histoire et être intéressant, quitte à te péter la gueule. »
Qu’est-ce qui se dit dans les caucus de la LNI ?
« Les caucus, ça sert à rien. On n’en fait presque pas. Tu peux aller beaucoup plus loin quand t’as pas un caucus qui te restreint, qui te ramène où t’es déjà allé »
Si vous ne faites presque pas de caucus à la LNI, pourquoi vous avez un coach ?
« Il sert à nous amener ailleurs et à nous faire faire des ateliers »
Quoi ??? Alors qu’il n’y a aucune autre ligue qui fait ça, les joueurs de la LNI font des ateliers entre les matchs !
« En atelier on ne fait pas des « bonnes impros ». Genre, on fait une impro avec juste des adverbes. Ça nous amène dans toutes sortes de zones et quand on arrive en match, on est meilleurs. »
Est-ce que vous réutilisez des choses qui ont émergé en pratique durant les matchs ?
« Non. Le but des pratiques ce n’est pas de trouver des pépites d’or. C’est d’apprendre comment les trouver ».