Chuck Norris mettrait K-O la grève étudiante
Mon devoir de philo. Comme dans le cadre la chronique bimensuelle dans le quotidien Le Devoir je propose de décrypter une question d’actualité à partir des thèses d’un penseur marquant.
Si Chuck Norris était à la tête du gouvernement québécois, il botterait certainement les fesses du mouvement étudiant. Après, il enverrait au tapis tous les autres mouvements de contestation qui existent au Québec.
L’étude attentive des films de Chuck Norris démontre sa capacité à dominer plusieurs adversaires à la fois. Fussent-ils 20 ninjas qu’il réussira à les mettre au sol chacun leur tour.
Comment un simple homme, même Chuck, peut-il réussir à vaincre une telle quantité d’opposants à la fois ? La vérité, en tout respect, c’est qu’il ne le peut pas.
Il ne combat jamais vraiment plus d’un opposant à la fois. Les 20 ninjas cités plus haut l’attaquent chacun leur tour jusqu’à ce que leur groupe soit complètement au tapis. Bref, Chuck Norris ne combat pas 20 opposants simultanément, mais un seul opposant à 20 reprises. C’est la clé de sa victoire.
Les mouvements sociaux (et les ninjas d’ailleurs) devraient tirer leçon de l’anthologie des films de Chuck Norris et ne pas hésiter à rejoindre le mouvement étudiant dans son combat. La pire des stratégies serait d’attendre « son tour » et de laisser les étudiants seuls face au gouvernement.
Selon toute la littérature pertinente sur le sujet et les modèles appropriés, plus il y a d’opposant simultané, plus les chances du gouvernement sont minces. En conclusion, nous croyons que Chuck Norris mettrait K-O la grève étudiante québécoise, mais pas un mouvement social simultané.